30 Gouttes d’Haldol.
Parler des psychoses pour un infirmier, dans un théâtre, nécessite une mise à distance de la mise en scène, des garde-fous dirait-on, mais de ce coté, nous sommes déjà une vieille histoire, un passé dépassé depuis le programme de 92.
Il s’agit pour moi, de regarder l’avenir, chacun prend les risques qu’il veut, le principe de réalité s’imposera, la rencontre avec les maladies mentales, autrement dit « les psychoses ou les psychotiques » posent certains problèmes non résolus à ce jour.
Je tiens à préciser que le terme « psychoses » en tant que diagnostic, doit tenir compte dans la démarche clinique, de toutes les prudences à observer, non seulement sur les conséquences du regard nosographique, qui fige, stigmatise, annule et affole, mais comporte comme toute affirmation ou négation, un risque d’erreur. On peut se tromper, et ne pas s’en rendre compte. On peut errer, divaguer, fabuler, délirer. Ce qui pose problème, c’est davantage les troubles du comportement, car le délire dit à bas bruit, ou le délire plutôt sympa, seul, dans son logement, à voix basse ou haute dans la rue, celui qui prête à rire, qui ne met pas en danger l’entourage familial ou ne trouble pas l’ordre public, celui-là : peu importe… dirai-je, la souffrance du sujet n’est pas d’ordre public, elle est du domaine privé, c’est d’la psy, encore un psy…peut-on entendre souvent à l’hôpital général. Cette référence fugace au délire me paraît primordiale, le délire est au centre de l’objet de la psychiatrie.
A partir de ce critère clinique, le problème commence à se compliquer sérieusement parce que vous le savez, dès qu’il fallut par élan philanthropique et raison sanitaire, regrouper et classer les malades, les soins prirent un contenu parfois baroque, j’ajouterai sans retenue, souvent sadique. C’était la logique de l’enfermement, des gens, des idées et des conduites.
Je m’abstiens de développer à nouveau les bénéfices thérapeutiques de l’utilisation des neuroleptiques et autres médicaments psychotropes, cette période historique est connue de tous, reconnaissons que des patients sortaient nettement améliorés ou guéris avant l’apparition des neuroleptiques grâce à une organisation différente de la vie sociale à l’intérieur de ce que nous appelions l’HP.
Les groupes de parole, les médicaments, la liberté de circuler et de parler, le respect, l’écoute, le questionnement institutionnel et l’organisation de la vie sociale, constituent les principaux outils thérapeutiques des infirmiers. Les malades venaient vers nous plus différenciés, c’est à dire moins indifférents, en essayant de les comprendre nous parvenions à nous identifier plus facilement, la « folie » devenait alors moins radicale dans l’altérité qu’elle représente, les malades étaient moins hostiles, étrangers à eux-mêmes et à nous, ils étaient plus humains, nous protégeaient dans certaines situations à risques.
Pour parvenir à ce genre de relation, il fallait auparavant être reconnu comme soignant, c’est à dire être capable de les soulager de leur souffrance par la fonction apaisante venant de l’ambiance, la manière de se parler, d’organiser les réunions, de faire nous-mêmes des choses
concrètes et de pouvoir les partager avec eux.
Je retiens cependant au minimum trois automatismes néfastes dans nos pratiques :
Celui qui consiste à se calquer sur des références théoriques univoques comme la psychanalyse ou la pharmacologie,… bref ! des techniques de spécialistes, thérapies systémiques, comportementales, cognitives…à ne pratiquer et ne parler que de cela, on finit par s’isoler.
Celui des perspectives carriéristes où l’on observe fréquemment une expérience relativement courte de soignant qui précède une autre expérience bien plus longue dans le champ formation, le management ou le coaching !
Celui du manque de motivations et de formation, induisant des mouvements de retraits, inquiétants pour les psychotiques qui, du coup, vivant ces retraits sur le mode du rejet, assaillent les soignants au moment du café, des réunions, pour des cachets, de l’argent, un RDV etc., provoquant en cascade d’autres mouvements d’exaspération, de non réponse, d’attente ou de rejet.
Il en existe d’autres, au niveau de la conflictualité par exemple, normale pour les uns, mais usant chaque fois un peu plus les soignants(es) réellement motivés, tout ceci est paraît-il humain…mais pas nécessairement thérapeutique en psychiatrie.
Je clôture ces critiques sur l’utilisation de certaines formules répétées à qui mieux mieux, c’est à dire rivalisant (encore la rivalité !), des uns et des autres entre par exemple l’intra et l’extra-hospitalier, prise en charge ou en décharge, formé-déformé-réformé, fiabilité et non fiabilité etc., tous ces réflexes, ces automatismes qui, par définition, échappent à notre conscience, devraient être interrogés.
Il ne m’appartient pas de définir ce que peuvent être les attitudes idéales d’un soignant en psychiatrie, je ne veux pas me référer à une sorte de théorie sur les meilleures techniques thérapeutiques pour soigner les psychoses, mais il y a plusieurs problèmes importants à discuter ou rediscuter :
La sélection et la formation des futurs professionnels, je veux parler du profil psychologique des infirmiers(ères) et des contenus de la formation, car si un cursus complémentaire paraît indispensable, nous ignorons toute ébauche de projet après dix ans de nouveau programme.
La complémentarité médecins-infirmiers en psychiatrie me semble essentielle, qu’en est-il avec les projets DSSI et les concepts de soins actuels?
L’orientation de la politique sanitaire en matière de soins psychiques (santé mentale-psychiatrie) avec une fois de plus les oppositions à mon sens inadéquates, entre réseau et secteur ; vers la santé mentale avec quels effectifs, quelle formation, quel cadre législatif, quelle déontologie, quel dispositif et surtout quelles orientations thérapeutiques ? La santé mentale n’est sûrement pas le nouveau paradigme de la psychiatrie.
Enfin, si la psychiatrie mérite à mon sens une autre image de marque, nous ne pourrons pas défendre cette discipline en nous satisfaisant de suivis thérapeutiques jalonnés de RDV au CMP, injection retard, AAH, COTOREP, Tutelle ou Curatelle ; nous faisons de plus en plus de l’accompagnement social avec l’argent des soins et ceci ne sera pas sans conséquences pour les malades.
En conclusion, je dirai que chaque psychotique doit pouvoir être soulagé à n’importe quel moment, de jour comme de nuit, dans des asiles de la parole, accueilli, écouté par des professionnels compétents, capables de traiter le problème avec les différents moyens thérapeutiques reconnus par la discipline. Si 30 gttes d’haldol suffisent dans un premier temps, ce sera très bien, mais s’il faut continuer avec des entretiens, un temps d’hospitalisation, un autre traitement, des activités, bref ! une prise en charge institutionnelle, nous devons pouvoir le faire sans avoir à entendre que cela coûte trop cher, ou que nous n’avons ni le temps, ni les effectifs nécessaires ; il y va de notre crédibilité envers les malades et de notre reconnaissance professionnelle. Le silence des cerveaux
Psychiatrique ment correct…Voilà ce que je voulais être, lorsque j’ai adressé un premier texte au Comité Scientifique de l’A.R.A.S.M ( 3O GTTES D’HALDOL ) .
Entre Temps, trois évènements m’ont fait changer d’avis :
Le film de Costa Gavras,” Amen “, dans lequel un gaz mortel est testé chez les malades mentaux avant l’holocauste nazi,
Les élections présidentielles au mois d’avril 2OO2
La rencontre avec le bureau de la FFP le 14 mai dernier.
Je ne sais pourquoi dans la nuit du 21 au 22 avril, associant : « menace et printemps » je pensais à Thomas Mann. Quelques recherches et, le lendemain : Par un après midi de printemps de cette année 19. qui durant des mois semblait menacer si gravement l’Europe . Première phrase du roman « La mort à Venise ».
La lisant plusieurs fois et cherchant l’année durant laquelle ce texte a été écrit …. j’ai appris que c’était 1912, l’année du Titanic, donc rien à voir avec la montée du fascisme, et pourtant, j’ai toujours cru que T Mann était un auteur antifasciste, j’apprenais qu’il le fût vers la fin de sa vie, au début cela n’était pas évident.
Printemps associé à menace, Venise allégorie de la terre, l’une et l’autre menacées par les comportements destructeurs de l’homme, citée flottante, terre blanche et bleue de loin, en haut de l’espace.
A Venise, une forme de choléra contraignait la municipalité à désinfecter la ville. L’Europe aurait-elle attrapé de nouveau la peste avec la montée de l’extrême droite ? Quel rapport avec notre rôle soignant ?
LA PSYCHIATRIE OBJECTIVANTE .
Il faut revenir aux années 85-9O, moment où l’on voit apparaître de nouvelles injonctions, directives, arrêtés, réforme du financement, hégémonie du courant de pensée anglo-saxon, les DSM, concepts de soins made in USA, durée moyenne de séjour , fermetures des lits, enveloppe globale, management, coaching, enquêtes, questionnaires, sigles etc.……J’avais le sentiment qu’une certaine façon de faire était menacée, on voulait liquider une culture soignante. Mais ce n’était qu’un sentiment, c'est-à-dire quelque chose, si les sentiments peuvent être comparés à des « choses», de subjectif.
Plus question de se promener dans l’ printemps, le règne du qu’est-ce que vous faîtes ? il faut prouver votre efficacité, coûter moins cher, protocoliser, vous savez que l’autisme est désormais un handicap, la schizophrénie le devient de plus en plus, la P.M.D , le T.B I-II-III est présenté comme une maladie d’étiologie biologique, la dépression, cette fatigue d’être soi considérée comme la maladie de fin et début de siècle , la mélancolie disparaît des classifications internationales et la psychiatrie serait convoquée elle aussi à disparaître.
On liquide les « vieux » concepts et les références « archaïques », la formation des psychiatres
comme celle des infirmiers, le nouveau paradigme, c’est la santé mentale….
La psychothérapie (les soins psychiques), ça sert pas à grand-chose, c’est du blabla, si on doit se référer à une théorie relationnelle, c’est plutôt du côté de Rogers qu’il faut aller voir, non directivité et reformulation permettent à la personne de trouver en elle-même ses propres ressources du mieux être, elle exploite son potentiel.
Après tout, nul n’est prophète en son pays, je pensais et pense encore qu’une part d’objectivité me fait défaut, les « choses bougent », les pathologies ne « s’expriment plus de la même manière », notre société a changé, tout a bougé, la famille, le travail, la manière de voyager, l’adolescence, la façon de mourir…. DES QUESTIONS
Qu’est-ce qu’une maladie mentale ?Est-ce qu’une dépression réactionnelle est une maladie mentale ?Est-ce que la peur de voyager en avion est une maladie mentale ?Est-ce que le mal être quotidien des gens est une maladie mentale ?En se référant à P. Janet, est-ce que le sentiment d ‘incomplétude est une maladie mentale ?
MON POINT DE VUE
Certainement pas ! Les psychiatres ont tort de se laisser embarquer dans certaines situations, le mal être existentiel, une bombe, une usine explosent, une avalanche fait des victimes, un train déraille, des avions percutent des tours, (du coup, New York, ville debout, devient beaucoup moins bandante, pour paraphraser L. F. Céline, déjà qu’elle ne l’était pas du tout selon lui !) On appelle les psy pour tout et n’importe quoi à condition qu’il y ait du catastrophique, on fait parler les victimes, faut les écouter, les inciter à verbaliser ce qu’elles ressentent, c'est-à-dire qu’on tente de repositionner la psy, par le biais précisément de l’outil le plus contesté : la parole ! pour aussitôt lui donner une dimension vulgaire, le soutien psy, autrement dit, on cause, on écoute, ça leur permet d’évacuer le trauma…. la causerie, c’est
un peu l’objet magique de la psy, son lève toi et marche en quelque sorte.
Pour un peu, notre métier se résumerait à faire la causette aux misérables. Je pense que L. Bonnafé a raison lorsqu’il dit que la psychiatrie, on la décrit comme on la maltraite !. OBJECTIVITE FANTASMEE.
La parole en soi ne suffit pas, elle est un des outils, elle est outilisée " ouirtilisée " dirai-je, si l'on m'accorde ce néologisme, comme beaucoup d'autres moyens thérapeutiques que nous appelons les médiations (y compris les médicaments) parce qu'elles instituent, établissent un tiers, permettent, favorisent, redéploient, expriment l'état psychique du sujet, au même titre que l'écriture, le dessin, le voyage…. Elles introduisent du tiers dans la relation ou de la différenciation, elles représentent des supports à l'expressivité.
A l'origine du soin il y a peut être l'intention de signifier quelque chose à quelqu'un, par l'intermédiaire de la parole entre autre, mais au commencement du soin en psychiatrie et surtout par rapport aux psychotiques :
" Il faut apprécier et analyser avec soin l'état psychique intérieur qui donne naissance
à ces paroles et à ces actes. Nous aurons atteint notre but, si nous avons prouvé qu'on ne doit pas seulement faire l'histoire des idées délirantes, mais celle des individus délirants; qu'il ne faut pas se borner à considérer les résultats du travail morbide de l'intelligence, qu'il faut étudier ce travail lui même ".
J P Falret pose à sa manière un principe de base clinique et thérapeutique que l'objectivité hégémonique veut refroidir, rendre silencieuse, c'est à dire que le soin commence avec la psychopathologie clinique, la démarche compréhensive de ce qui est exprimé par les patients qui, nécessairement fait intervenir la subjectivité et l'intersubjectivité. Plus que la parole, le temps et la liberté doivent être considérés comme une première alliance. Il nous faut, à nous soignants, prendre le temps de comprendre ce qui est exprimé pour construire une histoire thérapeutique avec les patients, et le temps de la psychiatrie n'est pas le même que celui de la médecine d'organes, pour celle-ci, c'est le temps du silence, moins un organe se manifeste et mieux il se porte, du moins semble t-il !
LES CHAMBRES FROIDES.
Durant la rencontre avec le bureau de la F.F.P., nous discutions de ces problèmes tout en
reconnaissant que la psychiatrie avait besoin de clarifier son objet : Qui soigne t-on et comment ?Les traditions soignantes doivent être interrogées à la lumière d'une certaine objectivité à condition qu'elle n'occupe pas une place hégémonique. Il y aurait, paraît-il, 10 puissance 72 de connexions et/ou d'interconnexions dans le cerveau humain, c'est à dire, 10 suivis de 72 zéros, alors que l'univers n'en contiendrait que 10 puissance 36. Pour être connectés, nous sommes connectés ! et la psychiatrie se laisse connecter aux chambres froides de la clinique. Exemple :
Ben… ça va, mais je voulais vous dire docteur, mon A.A.H…
Oui, oui je sais, faut voir l'assistante sociale pour ça hein, vous le savez…mais vous faîtes bien de m'en parler, je vais la voir pour ça… Et les voix, comment elles vont, elles vous laissent un peu tranquille en ce moment?
Je leur dis ce que vous m'avez appris docteur, ta gueule, fermez vot' gueule!!
Quand j' le dis très fort j' les entends plus, mais faut qu' je parle plus fort qu'elles.
Vous savez que la dernière fois ils ont appelé la police et vous avez été de nouveau hospitalisé, faut prendre votre traitement Mr…! C'est quand votre prochaine injection retard ?
Bon, vous savez que si ça ne va pas, n'hésitez pas, téléphonez dans le service !
Autre exemple :
Un patient vient s'asseoir dans le bureau infirmier, il est vêtu d'un jean et d'une doudoune un peu crasseuse, mal coiffé, pas rasé, et pas lavé. Une infirmière :
T'as pris ta douche ? tu peux pas dégrafer ton anorak ? tu dois avoir trop chaud avec ça !! Allez enlève les boutons.
Le patient déboutonne celui du haut.
Ah. ah. vous voulez pas que je me déshabille !!
C'est pas vrai… t'as pas pris ta douche ! t'auras pas de cigarette !
Mais j 'la prendrai vers dix heures… ma douche.
Je suis mal à l'aise, j'ai envi de l'aider, il veut ses cigarettes, il a l'air un peu hirsute, c'est vrai, je trouve qu'il a le look du berger.
Je lui demande à quoi il pense la plupart du temps, dans la journée.
Tout le temps. il s'appelait Jean, il travaillait chez Citroën . il était à la retraite…
Ah, ben, j'sais pas, c'est comme ça.! il rit.
Quand vous dites que vous pensez tout le temps à votre père, vous y pensez aussi la nuit ?
Il sort un livre de sa poche qu'il me montre tout en refusant que je le saisisse. J'entrevois sur les premières pages, des bribes de phrases soulignées. Je n'insiste pas. Les deux infirmières assistent à la scène sans dire un mot. Le patient quitte le bureau infirmier, je tente d'expliquer qu'il faut d'abord une approche compréhensive, établir une relation de confiance, partager des confidences avec les patients psychotiques, quelque chose qui se rapporte au secret et ensuite, une fois qu'on parvient à se faire une idée des difficultés internes, on essaye de solliciter les patients dans un activité de groupe, l'hygiène corporelle fait partie de la vie sociale, ce n'est que dans la mesure où il prendra du plaisir à partager avec d'autres une activité sociale, que nous pourrons lui demander d'être un peu plus propre. Ne vous attendez pas, sur simple injonction, à une douche et change complet tous les jours. Elles avaient l'air, bras croisés, perplexes. Oui mais comment on va faire pour le réinsérer dans la société ce malade ?Est-ce réellement la question actuelle pour lui ? Ou notre projet ? Que fait-on de ses difficultés? Est-il capable en ce moment d'avoir la moindre idée de ce qu'il lui faudrait pour vivre ailleurs? Est-ce notre réalité qui compte ou la sienne ?Je demande au patient, quelques instants plus tard, en aparté, de me montrer le livre. Il sort lentement le bouquin de sa poche en me disant qu'il le rendra à la bibliothèque. Je réponds que là n'est pas la question pour moi, je souhaite s'il accepte, prendre connaissance des phrases qu'il a soulignées. Il me tend le livre sans me répondre. Son geste me suffit.
Page 8 : " moi je suis un homme comme les autres "" Une grande phase de ma vie "" J'ai perdu mon père .il y a dix (il a raturé huit ou vingt ) ans "" Humanité "" Ni regret, ni désir compliqué""Je suis heureux. Je me souviens "
Je lui demande s'il a lu le livre, il répond oui et quand je m’ennuie, je le lis encore.
Avant de conclure, je voudrais communiquer le contenu de la fiche de prêt concernant ce livre, elle comprend le titre, un numéro, le nom de l'auteur " Henri Barbusse ", et trois cases, une intitulée " répondants " dans laquelle il est écrit " Toi et Moi ", une seconde où est inscrite la date d'emprunt, " 2. 02.1962 " qui correspond à sa date de naissance et la troisième pour la date de restitution où il est écrit " jamais ". CONCLUSION
Toute position hégémonique tant d'un point de vue théorique ou pratique conduira la psychiatrie et les patients à des impasses thérapeutiques. Les chambres froides cliniques, métaphores d'une volonté de liquider la démarche compréhensive, représentent une nouvelle logique de l'enfermement des malades. Verot Jean Pierre Cadre infirmier en psychiatrie 1eres journées de psychiatrie d' Abbeville.
1- J P Falret," Des maladies mentales et des asiles d'aliénés ", p. 134 Ed. Failliére 1864, nouvelle édition, Sciences en situation, 1994, Paris.
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