Prof. Dr. Bernd Hoppe, Hôpital Universitaire de Cologne, Service de
Une augmentation de l’élimination urinaire de l’Oxalate s’appelle
« Hyperoxalurie ». Elle est une des causes principales d’une lithiase
urinaire récidivante (calculs urinaires) ou d’une néphrocalcinose
progressive (= Calcification ou sclérose rénale, c’est-à-dire un dépôt de
cristaux d’oxalate de calcium dans le parenchyme rénal, Figure 1). L’acide
oxalique est un produit final du métabolisme, non réabsorbé et
essentiellement éliminé au niveau rénal. En quantité importante, l’acide
oxalique se lie au calcium formant ainsi de petits cristaux, point de départ
de calculs urinaires. Ceux-ci sont fréquents à l’âge adulte. En effet 5% de
la population a eu au moins une fois dans sa vie des pierres aux reins.
Ceux-ci sont moins fréquents dans l’enfance et pendant l’adolescence,
mais peuvent apparaître à tout âge. L’oxalate de calcium est le composant
chimique le plus retrouvé dans les calculs urinaires. Qu’elle est l’origine
d’une augmentation de l’élimination urinaire de l’oxalate? Il existe une
oxalurie primaire et une oxalurie secondaire:
Ici, nous discuterons uniquement de la forme primaire.
On différencie deux types dans l’hyperoxalurie primaire (types I et II).
L’hyperoxalurie primaire de Type I et de Type II sont des pathologies
héréditaires du métabolisme du glyoxylate, transmises de façon
autosomale récessive; en effet différentes déficiences enzymatiques
hépatiques conduisent à une production importante de l’oxalate, laquelle
Dans L’hyperoxalurie de Type I (HP I), l’élimination importante de
l’oxalate et du glycolate est due d’une part à un déficit ou une absence de
l’activité de l’enzyme spécifique hépatique « peroxisomale Alanine » :
Glyoxylate - Aminotransférase (GAT, Mutation de la GAXT au niveau du
Une diminution de l’activité enzymatique de la Glyoxylate - réductase avec
la D-Glycérate déshydrogénase- et l’Hydroxypyruvate - réductase conduit
dans l’hyperoxalurie primaire de Type II (PH II) à une augmentation de
l’élimination urinaire de l’oxalate et de l’acide Glycérinique (GHPR,
Une extrême hyperoxalurie (> 1,0 mmol/1,73m2/24 h, élimination
normale : < 0,5 mmol chez les adultes, < 0,37 mmol/1,73m2/24 h chez
les enfants) conduit à une lithiase urinaire récidivante et/ou une sclérose
rénale progressive, augmentant ainsi les risques de lésions rénales
prématurées. Plusieurs patients entrent assez rapidement en insuffisance
rénale terminale nécessitant un traitement par dialyse. Dans l’insuffisance
rénale, on note des taux très élevés de l’acide oxalique (POx > 30 µmol/l)
et de la saturation de l’oxalate de calcium (ßPCaOx > 1) dans le plasma,
lesquels s’expliquent par une incapacité des reins d’éliminer une
production aussi importante de l’acide oxalique. Une sursaturation
sanguine de l’oxalate de calcium conduit à un dépôt de cristaux d’oxalate
de calcium non seulement dans le tissu rénal mais aussi pratiquement au
niveau de tous les organes, p. ex. dans les Os, la möelle osseuse, la
rétine. Cela s’appelle « Oxalose systémique ». Un diagnostic précoce et un
traitement adéquat doivent permettre d’éviter cette oxalose systémique.
Malheureusement, le diagnostic est posé bien des années après les
premiers symptômes (Fig.2). Ainsi, lors d’un premier épisode de calculs
urinaires, lors d’une suspicion de néphrocalcinose à l’échographie rénale
ou lors d’une hématurie (sang dans les urines), un examen urinaire
comprenant une recherche d’acide oxalique doit être réalisé. Dans le cas
d’une extrême hyperoxalurie, une biopsie hépatique doit également être
réalisée. Celle-ci permettra ainsi de poser le diagnostic (activité
enzymatique diminuée ou absente). Un examen génétique concernant les
mutations jusqu’ici connues (c.33-34 dans C, c.508G>A et c.731T>C pour
GAT, comme c.103delG pour GHPR) est possible et apporte dans 30-35 %
L’hyperoxalurie I est très hétérogène c’est-à-dire se présente cliniquement
de façon différente. On peut ainsi avoir dans une même fratrie, pour une
même mutation (= Génotype) une présentation et une progression tout à
fait différente de la maladie (= Phénotype). Encore plus grave, la forme
infantile peut progresser assez rapidement vers une insuffisance rénale.
Le traitement comprend : Une augmentation de l’apport liquidien (> 2
litres/jour), un traitement par Vitamine B6 (HP I) permettant une
augmentation de l’activité enzymatique de la GAT ainsi qu’un traitement
permettant une solubilisation de l’oxalate de calcium dans les urines, p.
ex. alcalinisation urinaire. Comme les patients ayant une mutation
c.508G>A répondent mieux au traitement par vitamine B6, on discute
actuellement de la relation entre le génotype et la possibilité d’un
traitement curatif de la maladie. Dans notre cohorte de patients, aucune
relation entre le génotype et le phénotype n’a été jusqu’ici constaté.
Etant donné qu’aucune forme de dialyse ne permet d’éliminer une
quantité adéquate d’oxalate, ces patients doivent bénéficier très
rapidement d’une transplantation. Ainsi, les conséquences d’une oxalose
systémique seront réduites. Plus la durée de la dialyse avant la
transplantation est longue, plus l’évolution même après la transplantation
est mauvaise (p.ex. insuffisance du transplant rénal lors d’une récidive de
la néphrocalcinose du transplant). En ce qui nous concerne, une double
transplantation (hépatique/rénal) est à conseiller ; une transplantation
hépatique préemptive c’est-à-dire lors d’une fonction rénale encore
conservée est controversée. Une transplantation hépatique « auxiliaire »
comme traitement enzymatique c’est-à-dire une transplantation hépatique
partielle sans extirpation du foie malade ne sert à rien étant donné que le
foie malade continuerait à produire une quantité importante d’oxalate
conduisant donc à une persistance de l’hyperoxalurie. Tout autre forme de
traitement enzymatique (p. ex. transplantation de cellules hépatiques)
doit obligatoirement s’accompagner d’une extirpation du foie malade. En
conséquence, toutes ces complications montrent que les patients souffrant
d’une hyperoxalurie primaire doivent être suivis dans un centre de
L’élimination urinaire de l’oxalate est significativement réduite dans
l’hyperoxalurie secondaire mais peut atteindre des valeurs allant jusqu’à
1,0 mmol/1,73m2/jour et conduire ainsi à la formation de calculs urinaires
ou à la progression de la néphrocalcinose. L’hyperoxalurie secondaire est
due à une réabsorption intestinale importante de l’oxalate ou à un apport
important par l’alimentation. Ceci est souvent observé dans le cas du
syndrome de malabsorption comme p. ex. chez les patients souffrant
d’une Fibrose cystique ou du syndrome de Crohn. Ici, l’hyperoxalurie
s’explique entre autre par la malabsorption. Au niveau intestinal, le
calcium se lie aux graisses à la place de l’oxalate laissant ainsi libre l’acide
oxalique, lequel est réabsorbé au niveau intestinal. Une réduction des
bactéries intestinales permettant une dégradation de l’oxalate (p. ex.
Oxalobacter formigenes, Bifidobacterium lactis etc.), suite à un traitement
prolongé d’antibiotiques peut également conduire à une réabsorption
importante d’oxalate au niveau des intestins. Un test d’absorption de
l’oxalate par des isotopes stables permet de donner des renseignements
sur le caractère de l’hyperoxalurie secondaire. Le traitement est basé sur
des conseils diététiques (alimentation pauvre en oxalate, riche en
calcium), une augmentation de l’apport liquidien ainsi qu’une alcalinisation
des urines permettant une solubilisation de l’oxalate de calcium.
Un traitement bactérien dégradant l’oxalate pourrait constituer à l’avenir
une nouvelle option de traitement pour les patients souffrant d’une
hyperoxalurie primaire et secondaire. Les premières études ont montré
que chez les patients souffrant d’une hyperoxalurie primaire, l’oxalate
produit dans le foie est éliminé dans les urines mais aussi au niveau
intestinal. C’est par le biais d’un transport actif dû à un gradient
différentiel que l’oxalate est transporté des cellules intestinales vers la
lumière intestinale. Cet oxalate est alors dégradé par des bactéries en
Fumarate et le CO2, ceux - ci sont alors métabolisés et éliminés avec les
Autres informations dans le site www.kindernephrologie-koeln.de ou
Figure 1: calcification rénale extrême (gauche) ainsi que calculs rénaux importants (droite) chez deux patients avec une hyperoxalurie primaire de Type 1.
ymptôme primaire / Diagnose 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 L'age symptome primaire L'age on diagnose
Figure 2: Intervalle entre les premiers symptômes el la pose du diagnostic.
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In-vivo IMCL Messungen mittels 1H-MRS an verschiedenen Rattenmodellen der Insulinresistenz – existiert eine Korrelation zwischen IMCL und Insulinsensitivität? C. Neumann-Haefelin, J. Kuhlmann, U. Belz, J. Kalisch, H-P. Juretschke and A.W. Herling Aventis Pharma Deutschland GmbH, Frankfurt, Deutschland Einleitung: dienten als Kontrollgruppe. Von den männlichenDie Zahl der Typ-2-D